De rien
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Authors
Crowley, Martin
Publication Date
2016-10-14Journal Title
Lignes
ISSN
0988-5226
Publisher
Éditions Lignes
Volume
3
Issue
51
Pages
70-85
Language
English
Type
Article
This Version
AM
Metadata
Show full item recordCitation
Crowley, M. (2016). De rien. Lignes, 3 (51), 70-85. https://doi.org/10.3917/lignes.051.0070
Abstract
En principe, le seul matérialisme conséquent serait celui qui saurait se libérer de toute idée régulatrice. De toute fin, comme de toute origine. En principe, du moins. Sans doute ne sort-on pas si aisément de ces vieux décombres. (Comme Derrida, surtout, nous l’aura appris.) D’abord parce qu’une telle libération n’a de sens qu’à partir de l’opposition matière-idée (dont elle pense se défaire, mais qu’ainsi elle ne fait que confirmer) ; ensuite parce qu’en manquant de se reconnaître comme procédant de l’idée qu’il se donne d’un but à atteindre (il faut se libérer de…), ce geste se voue à la plus simple des contradictions. Par conséquent, un matérialisme réellement libre de toute idée régulatrice peut s’avérer difficilement localisable. Tout se jouera alors dans l’espace entre ce geste qui pense se libérer en se désavouant comme pensée, et cet autre qui pose en connaissance de cause l’inévitabilité de quelque pseudo-origine. Nous verrons à quel point ces figures rétrospectives s’imposent comme inévitables ; et qu’elles s’imposent de la sorte du moins dès que l’on pense, et que ses pensées refusent de s’en tenir au fantasme de la constatation pure, c’est-à-dire : de la tautologie impossible.
Embargo Lift Date
2100-01-01
Identifiers
External DOI: https://doi.org/10.3917/lignes.051.0070
This record's URL: https://www.repository.cam.ac.uk/handle/1810/266988
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