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Lire en archipels : Digenèse et poétiques de la créolisation

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Peer-reviewed

Type

Article

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Authors

Abstract

Au prisme de la pensée de Glissant et à la lumière d’études récentes de Friedman et de Ramazani qui s’en sont inspirés, cet article voudrait montrer qu’il existe une autre approche de la littérature (en français mais pas seulement), qui reste peu explorée dans l’Hexagone et dans les études comparées francophones. Il ne s’agit pas de répéter les discours récents et éclairants sur une littérature-monde en français, ou une histoire globale de la littérature française (Susan Rubin Suleiman), mais d’avancer qu’une lecture glissantienne permet d’aller au cœur d’œuvres qui ouvrent la langue dite « française », et les cultures qu’elles génèrent constamment de façon chaotique, mais à notre sens, de façon opératoire et libératrice. Les modernismes littéraires (auxquels cet article se restreindra) sont des miroirs des modernités qui ne cessent d’apparaître et qui n’arrêtent pas de tracer des chemins inédits et inexplorés en dehors des bornes identitaires/littéraires qui ferment l’horizon d’aujourd’hui. Les modernismes littéraires, loin d’être occidentaux ou anglo-saxons, sont des digenèses (sans racine unique, abîmes-matrices, pour reprendre la terminologie glissantienne) diffractées de nos modernités futures, dans le Tout-monde qui est déjà là. L’Hypothèse centrale de article invite à considérer les processus glissantiens d’archipélisation, de relation, de créolisation, d’errance, et de trace comme autant de méthodes non exclusives et systématiques, mais opératoires et souhaitables, de questionner, enseigner et vivre la littérature comparée, dans toute sa dimension archipélique.

Description

Keywords

creolization, comparative literature, Glissant, decolinization, transnational poetics

Journal Title

Trans : Revue de Littérature Générale et Comparée

Conference Name

Journal ISSN

1778-3887
1778-3887

Volume Title

25 (2020)

Publisher

Université Sorbonne Nouvelle